Congrès de Reims

Publié le par Luc de Monsabert

Congrès de Reims

Il y a maintenant 3 mois, le congrès de Reims a marqué les esprits. Ceux de la population bien sûr mais aussi  ceux des militants.

Les média en ont seulement rapporté les petites phrases…

Dommage car ce congrès était préparé depuis juin dernier avec de nombreux débats sur les contributions , par les discussions et les échanges sur les motions . Echanges sincères et cordiaux conclus par plusieurs votes : sur les motions, sur le choix du secrétaire local, du secrétaire départemental et du secrétaire national.

Dommage que la teneur des débats n’ait pas intéressé davantage la presse.

Dommage que les rivalités aient caché – voire gâché – la réflexion collective qui a eu lieu

Dommage que la démocratie interne et transparente ait pu donner l’impression d’un simple et inefficace combat des chefs. Car enfin, le PS est le seul parti qui soumet ses orientations au débat et au vote.

Au terme de 5 mois de débats, le parti s’est rassemblé derrière Martine Aubry.

Relativement confus pendant cette période écoulée, le PS a repris sa place, toute sa place dans le débat politique national.

Espérons seulement que – demain -  les media s’intéresseront autant à ses actions concernant la lutte contre la crise, la bataille pour le maintien du service public audiovisuel, les propositions pour l’augmentation du pouvoir d’achat .

Récemment a eu lieu le congrès de l’UMP. A-t-on lu que le système fonctionnait à la baguette ? Devedjan qui ne donnait pas satisfaction  est « promu »… ministre de la relance, Bertrand qui a de l’ambition est désigné patron de l’UMP. Avec un jeu de chaises musicales autour de Kosciusko Morizet, Besson et Hortefeux, et les crimes de lèse majesté de Rachida Dati et Rama Yade, on assiste à un véritable remaniement ministériel qui ne dit pas son nom.

Le Président – qui devrait être au dessus des partis – va lui-même au congrès de l’UMP. C’est lui qui désigne qui il veut, quand il veut. Où est le Premier ministre ? A quoi sert-il ? La Vème République a changé.

La confusion des pouvoirs s’organise. A l’Elysée toute ! Il y a toujours danger à concentrer les pouvoirs. La démocratie se nourrit du débat, elle se nourrit également de l’indépendance des pouvoirs les uns par rapport aux autres. On n’en prend pas le chemin. C’est inquiétant

 

Jacques Machard

 

Publié dans Courrier de gauche

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article