La Banque Centrale Européenne

Publié le par François Muller

La BCE a exercé ses prérogatives et a pris quelques mesures non conventionnelles supplémentaires pour s'adapter à la situation de la zone Euro et réguler les marchés.

Les limites statutaires de son action ont été débordées grâce aux accords bilatéraux entérinés par le conseil européen et le conseil de l'euro, qui ont en outre sollicité et obtenu l'appui du FMI et des banques Privées créancières de dettes souveraines.

Le rôle de la BCE ne manquera pas de s'amplifier : rien que pour 2012 les états devront trouver 810 milliards d'euros avec des taux d'intérêts à 10 ans qui vont de 1,7% pour l'Allemagne à 28% pour la Grèce.

La crise n'est pas terminée...Les européens les plus convaincus peuvent regretter que pour mettre fin à la crise de confiance face aux dettes de la zone euro, cette zone n'a pas été capable de mutualiser les dettes en les convertissant en eurobonds garantis par l'ensemble des pays de l'Euro, en contrepartie d'une rigueur budgétaire conduisant au retour progressif aux critères de convergences de chaque pays de la zone, en dosant les efforts de chaque état à ses capacités financières et économiques.

Une analogie peut être faite avec la manière dont nous traitons en France le surendettement des ménages : Tutelle de la banque de France, effacement des intérêts de la dette, effacement possible d'une partie du capital de la dette, étalement des remboursements en fonction des revenus de l'endetté.

A l'échelle européenne : Troïka (commission, FMI, BCE) , effacement d'une partie de la dette. Le contrôle préalable des budgets nationaux par la commission ressemble à la tutelle. La politique de rigueur existe mais elle donne l'impression de ne pas tenir compte des capacités de remboursement des états concernés.

Peut-être qu'avec cette crise nous verrons croître des impératifs supplémentaires concernant la convergence des économies, des politiques sociales et fiscales que beaucoup espéraient avec l'arrivée d'une monnaie commune.

L'alternative serait le délitement de la monnaie commune. Pour beaucoup ce serait la catastrophe du siècle.

François Muller

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Publié dans Opinion

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